4474
Comment sortir d?un investissement défiscalisant

Comment sortir d?un investissement défiscalisant

0
137
Partager sur vos réseaux sociaux

La fin d’un placement locatif bénéficiant d’avantages fiscaux ne s’improvise pas. Avant le terme de l’engagement, le bailleur doit étudier tous les scénarios.

Robien, Scellier, Duflot et Pinel… Depuis des années, les dispositifs immobiliers de défiscalisation dans le neuf se suivent et se ressemblent presque tous. Leur point commun ? Un avantage fiscal à l’entrée consenti au futur propriétaire bailleur en contrepartie d’un engagement de location du bien sur six, neuf, douze voire quinze ans, cette durée étant variable selon les lois. Une fois arrivé à ce terme, que faire ?

Pour commencer, il ne faut pas se tromper de date de sortie du dispositif. « Il y a souvent une confusion. Dès lors qu’ils remplissent la déclaration d’impôt pour bénéficier de leur ultime avantage fiscal, lié à cet investissement, les propriétaires pensent qu’ils peuvent vendre aussitôt leur bien. C’est faux, le point de départ de l’engagement commence à la date du premier bail. Il convient d’être vigilant », insiste Pascale Tardieu, conseil en investissement financier à Paris.

Ce « détail » est crucial, car, en cas de sortie par erreur et avant le terme — même de quelques mois — prévu par la loi, le contribuable risque une requalification fiscale et d’avoir à rembourser des avantages fiscaux consentis. « Les conditions de sortie sont différentes selon les lois. Il faut se replonger dans les règles du dispositif concerné. Dans 90 % des cas, c’est la date de première mise en location, dans d’autres, c’est la date d’achèvement des travaux »,précise Yves Mazin, associé au cabinet de gestion de patrimoine Version Patrimoine.

Lorsque l’échéance arrive, le choix est binaire : conserver le bien ou le vendre.

Quelle que soit l’issue, il convient d’anticiper les scénarios environ deux ans avant le terme de l’engagement. A cet horizon, on a souvent une idée de l’existence ou pas d’une plus-value. Certains savent qu’ils ont acheté trop cher, tandis que d’autres peinent à louer leur bien, car il existe trop d’offres au niveau local.

« Si l’opération n’a pas été rentable, mieux vaut vite arrêter les frais », affirme Philippe Parguey, directeur général de Nortia. C’est ce qu’a fait Isabelle B. Dix ans après avoir « surpayé » un appartement en loi Robien à Lille (Nord), elle vient de le revendre 110 000 euros. « En faisant le bilan des flux entrants (vente incluse) et sortants de cette opération, elle a gagné 16 000 euros sur dix ans. Si elle n’a pas fait une bonne affaire, au moins elle n’a pas perdu d’argent », commente Yves Mazin.

Source : Le Monde
Auteure : Laurence Boccara

Partager sur vos réseaux sociaux
french
Continuer sans accepter
Votre vie privée est importante pour nous

En naviguant sur nos sites Nestenn, des cookies sont déposés sur votre navigateur. Cela nous permet entre autres d’assurer leur bon fonctionnement, de diffuser des publicités et du contenu personnalisé, de mesurer leur pertinence et ainsi de développer et d’améliorer nos outils.
Pour certains cookies, votre consentement est nécessaire. Vous êtes alors libre d’activer ou de désactiver les différentes catégories de cookies. Cependant, il est fortement conseillé d’activer tous les modules afin de bénéficier de toutes les fonctionnalités proposées par nos sites.
Bien évidemment, vous pouvez modifier vos préférences à tout moment en consultant notre Politique de Confidentialité.

Réglages
Accepter les cookies